Histoire de la guerre de 1870

La dépêche d’Ems du 13 juillet 1870, devait servir de prétexte à la déclaration de guerre à la Prusse, le 19. L’impréparation militaire, les revers du mois d’août aboutirent à la capitulation de Sedan et à la chute de l’Empire. La République, proclamée le 4 septembre, n’arrêta pas les hostilités. Les efforts de la délégation de Tours du gouvernement de la Défense nationale ne purent éviter les cruelles défaites de l’automne et de l’hiver et, le 28 janvier 1871, l’armistice, qui livrait PARIS et une partie de la France.

 

La guerre de 1870-1871 Nompatelize, Saint-Rémy au coeur du confilt

La guerre de 1870 -1871: Nompatelize, Saint Remy au coeur du conflit

La bataille des Vosges

Si, depuis le début des hostilités, les Allemands étaient maîtres des Vosges depuis la frontière jusqu’à Saverne, les hauts sommets, les passages les plus élevés étaient encore sous le contrôle des troupes françaises, ce qui leur permettait de dominer la plaine d’Alsace et de menacer les communications de l’ennemi entre celle-ci et l’intérieur du pays.


Dès le début de septembre, le préfet des Vosges entreprenait d’organiser la défense du massif vosgien.

Les Allemands n’ignoraient pas le danger que ferait peser, sur leurs voies de communication, toute réorganisation militaire dans le département.

Après quelques escarmouches dans la vallée de la Plaine, les troupes françaises furent rassemblées à la Bourgonce, sous les ordres du général Dupré. Ces unités devaient être rejointes à l’aube du 6 octobre par le 34ème régiment de marche composé des mobiles des Deux-Sèvres. Cet ensemble disparate formait une brigade de 9.450 hommes, ne possédant qu’une artillerie insuffisante et totalement dépourvue de cavalerie et d’ambulances.

Sans se préoccuper de l’état de fatigue d’une grande partie de ses hommes, le général Dupré fit mettre en marche, au matin du 6 octobre, deux colonnes en direction d’Etival. Leur mouvement à peine commencé, elles se heurtèrent à la brigade du général Degenfeld, composée de 7.000 hommes, 900 chevaux et 12 pièces d’artillerie, qui se dirigeaient vers Saint-Dié en empruntant les deux rives de la Meurthe. C’est avec le détachement cheminant sur la rive gauche que s’engagea un combat acharné et longtemps incertain.

L’appel en renfort de la colonne allemande remontant sur la rive droite de la rivière contraignit les troupes françaises à se replier, par le col de Mont-Repos et les Rouges-Eaux, en direction de Bruyères. Leurs pertes s’étaient élevées à 846 tués, blessés et disparus. L’ennemi n’accusait que 431 hommes hors de combat. Les monuments de Nompatelize, La Salle et Saint-Rémy, rappellent cette journée. Celui de Saint-Rémy surmonte principalement la sépulture des gardes mobiles des Deux-Sèvres

Malgré l’héroïque défense de Rambervillers, le 9; le combat livré à Brouvelieures par le corps franc des Vosges du colonel Bourras, le 11 et la résistance des gardes nationaux d’Epinal, le 12, le repli vers Remiremont fut décidé et, le 13, le général Cambriels, qui commandait cette première armée de l’Est, ordonnait l’abandon des Vosges et la retraite, par la Haute-Saône, vers Besançon.

Ce qui peut étonner, même encore aujourd’hui, c’est qu’une ligne de défense admirable, une région particulièrement propice à de dangereuses expéditions contre les points les plus vulnérables des communications de l’ennemi, aient pu tomber au pouvoir de celui-ci en moins de trois semaines. »